Quentin est apprenti Cyber-Sécurité chez Orange et en formation d’ingénieur cyberdéfense à l’ESNA Bretagne. Avec son équipe des ESNArcotrafiquants (oui oui c’est le nom de l’équipe), ils ont remporté le 9 septembre 2021 l’European Cyber Cup, EC2 pour les intimes.
Retour sur son parcours et sur les qualités qui ont permis à l’équipe de gagner
Lorsque nous nous sommes rencontrés en 2019, vous hésitiez entre l’ESNA et une autre Ecole d’ingénieurs. Êtes-vous heureux de votre choix ?
« Aujourd’hui je ne regrette pas du tout. Être en contact avec des passionnés m’a beaucoup apporté sur le plan technique. Le modèle pédagogique de l’Ecole m’a permis une montée en compétences énorme en l’espace de 2 ans bientôt 3.
Avec les différents outils et espaces disponibles, on peut toucher à l’électronique, à des domaines très larges comme l’Intelligence Artificielle et c’est ça aussi qui est génial ici. »
Vous êtes aujourd’hui apprenti chez Orange. Vous étiez déjà en alternance dans l’entreprise Proginov en DUT. Vous avez été amené à changer d’environnement en cours de formation. Qu’est-ce-que cela vous a apporté ?
« J’ai développé de la souplesse forcément, de l’adaptabilité aussi. Chez Orange, j’ai beaucoup appris. J’ai choisi l’alternance parce qu’on ne peut pas tout apprendre à l’Ecole. C’est important de se confronter à la réalité du travail, comprendre les attentes en entreprise. »
Et quels sont vos objectifs à moyen terme ?
« A moyen terme, je saurai être à l’écoute des propositions des entreprises. L’intérêt d’être dans ce domaine est que nous avons la possibilité de nous positionner sur des projets qui nous intéressent. Cette possibilité de choix est géniale pour nous. En plus je ne m’attendais pas à être contacté par des entreprises après avoir remporter la coupe »
Parlons de l’EC2. Clément, vous êtes Responsable Technique à l’ESNA Bretagne. Votre point de vue sur l’investissement de Quentin ?
« D’un point de vue technique, pour devenir champion d’Europe au FIC dès la première participation, il faut être investi personnellement. Ca demande de l’entrainement et de la passion pour la technique. Sans cet amour pour les spécificités techniques, il n’aurait pas atteint ce niveau. »
Quentin, comment s’est faite la sélection en interne ?
« Des sélections en interne ont été organisées pour participer à la compétition sous la forme d’un CTF (Capture The Flag). On gagnait des points en fonction des challenges à résoudre et ce sont les 10 premiers qui ont été sélectionnés. J’ai terminé 10ème, j’étais le moins technique des 10. Par contre, j’avais un avantage au niveau managérial avec mon expérience passée. C’est ça qui a pu faire la différence. »
Qu’en pensez-vous Clément ?
« Quentin avait vraiment une position de leader durant la compétition. Il était à la fois sur la technique mais également sur la partie management pour que les gars ne se laissent pas déconcentrés par l’extérieur et parfois par les accompagnateurs. »
Quentin, vous nous en dites un peu plus sur votre rôle au sein de l’équipe ?
« Au départ sur la partie Forensic, j’étais 50% sur la technique, 50% sur le management. Ce sont des épreuves longues, tout est en parallèle. Ca nécessitait une organisation énorme.
Nous avons des compétences différentes au sein de l’équipe et il faut mettre la bonne personne, au bon endroit, au bon moment pour être efficace sur chaque épreuve. On s’était organisé en amont et on s’est aussi adapté sur le moment.
6 heures d’épreuve c’est très long. On finit par se lasser, ne plus savoir prendre assez de recul, perdre du temps. Parfois il est préférable de passer la main à un collègue, expliquer ce que l’on est en train de faire pour trouver des solutions dans l’échange. C’est aussi comme ça que nous travaillons dans l’informatique.
Nous avions aussi des profils excellents pour chaque épreuve. »
Oui. D’autant plus que vous étiez face à des équipes professionnelles… Quel a été le moteur de votre victoire ?
« Oui il y avait des équipes professionnelles. Je pense à Sogeti notamment, derrière qui nous avons fini 2ème à 1 point sur le challenge IA. Ce n’est pas rien d’arriver à rivaliser avec des équipes professionnelles. Sur l’épreuve de Web pur, nous étions les seuls à avoir réussi à répondre à ce challenge.
Nous nous connaissons très bien et avons l’habitude de travailler ensemble aussi bien sur des projets professionnels que personnels. Notre communication a été bonne en interne et on a su prendre les bonnes décisions ensemble. C’est ce qui a fait notre force ! »
Une belle victoire qui récompense leur passion pour leur métier, leurs compétences techniques et la cohésion de l’équipe ESNArcottrafiquants !